La 13e édition de la régate «No Woman No Sail» se tiendra les 30 novembre et 1er décembre 2024 au Catamaran Club de Nouméa, sur la Côte Blanche. Cet événement de voile 100 % féminin rassemble chaque année des sportives, âgées de 15 à 70 ans, pour un week-end de régates et de moments conviviaux.
Depuis sa création en 2010 par l’association Défi des Filles en partenariat avec le Cercle Nautique Calédonien (CNC), No Woman No Sail s’est imposé comme un rendez-vous phare dans le paysage de la voile calédonienne.
Cette année, il est de retour pour une 13e édition, toujours porté par des valeurs de dépassement de soi et de solidarité, au plus grand bonheur des navigatrices.
« On est très contentes parce qu’il y a eu un gros engouement autour de l’évènement cette année, encore plus que pour les années précédentes, souligne Sandrine Gravier, organisatrice de la No Woman No Sail. Il faut dire que la course est très attendue, on nous en parle toute l’année ! Les filles sont ultra prêtes, on a à peine ouvert les inscriptions que c’était déjà rempli. Cette année, les filles se sont particulièrement entraînées, d’ailleurs depuis l’ouverture des inscriptions, on voit énormément de femmes en entraînement, y’a vraiment quelque chose qui se passe ! ».
De plus en plus de femmes inscrites, mais surtout un niveau qui augmente au fil des saisons. La course risque d’être belle !
©Matthieu Fleury
« Côté météo, on espère du vent…mais pas trop, et du soleil, souligne Sandrine Gravier. Mais nous avons déjà eu des éditions grisonnantes qui étaient magiques… La No Woman No Sail, c’est l’occasion de se retrouver, de partager notre passion ensemble, avec des femmes aux parcours variés ».
Ce qui fait la réputation de la No Woman No Sail, c’est la qualité des compétitrices que nous retrouvons sur la ligne de départ.
On peut notamment évoquer Sarah Hebert, ancienne championne de France et d’Europe et vice-championne du monde de windsurf (rien que ça !), Alizée Angibaud, redoutable en compétition et qui est arrivée au pied du podium sur le championnat du monde en Australie (2014) en Hobbie Cat 16, Shirley Gervolino, navigatrice expérimentée avec des courses prestigieuses à son actif comme la Sydney Hobart, l’Ocean Race et plusieurs Fastnet Race, Noa Ancian, ancienne athlète de l’équipe de france Olympique en Nacra 17 (catamaran), une redoutable concurrente dont la spécialité est le match racing (match de 20 minutes entre 2 bateaux dont l’objectif est de pousser l’autre à la faute) et qui a gagné plusieurs médailles européennes ou encore Emmy Vergé, gagnante de la 11e édition de la No Woman No Sail…
En d’autres termes, le niveau s’annonce élevé !
La No Woman No Sail, c’est une compétition intense sur deux jours avec plus de 10 heures de régate, qui inclut toutes les générations avec des compétitrices âgées de 11 à 61 ans ! Pour cette nouvelle édition, pas moins de 80 sportives ont répondu présente : c’est un record historique !
©Matthieu Fleury
Les participantes ont le choix : elles peuvent former des équipages de quatre membres, comme les années précédentes, ou de cinq membres.
C’est cette option qu’a choisi Sarah Hébert, avec son équipage composé de Moea, Aurélie, Alice et Anne : « Moea et Aurélie sont des copines de windfoil, elles ne connaissent pas du tout la voile, explique-t-elle. Pour moi, c’est ça l’esprit de cet évènement, d’avoir un maximum de femmes qui pratiquent la voile. C’est l’occasion d’inviter des femmes qui ont un intérêt pour la mer, mais qui ne connaissent pas vraiment bien le milieu de la voile. On va bien rigoler ! Pour compléter mon équipe, j’avais besoin de filles qui savent naviguer et j’ai pensé à Alice et Anne, la responsable de la base nautique d’Ouvéa et son aide-monitrice, deux passionnées de voile qui viennent des îles Loyauté. L’idée, c’est aussi de sortir la voile de Nouméa pour que ça devienne une pratique répandue sur tout le territoire ».
Si les deux femmes sont déjà des habituées de la navigation, c’est la première fois qu’elles participeront à cette compétition.
« Je suis super heureuse de leur faire vivre leur première No Woman No Sail, je sais qu’elles vont adorer, elles ont une énergie incroyable, on a beaucoup de chance de les accueillir sur cet évènement », complète Sarah. À quelques jours de la compétition, le stress commence à monter :
« On devait s’entraîner avec Moea et Aurélie mais je ne suis pas sûre qu’on pourra, ce n’est pas grave, je leur donnerai les bases ! Elles ont un peu la trouille, mais elles me font confiance… L’objectif pour moi, c’est que tout le monde se fasse plaisir ! »